La transhumance des abeilles
« Où l’abeille s’est posée reste de la douceur » – proverbe espagnol
Pour accroître et diversifier les récoltes de miel, l’apiculteur déplace les ruches d’une région à l’autre au fil des saisons et des floraisons.
La transhumance des abeilles date de la plus haute Antiquité.
Elle se pratique toujours de nuit afin que toute la colonie soit rentrée dans la ruche.
Dès les premiers jours d’avril, les ruches font leur première transhumance dans l’Ain sur les immenses champs de colza, pour la production de miel mais surtout pour accroître la population d’abeilles nécessaires aux futures récoltes (acacia, tilleul, châtaignier…).
A la fin du mois de juin, la population des ruches est à son apogée.
Les ruches sont alors transhumées sur les champs de lavande du Plateau de Valensole, dans les Alpes de Haute Provence, pour la production du miel de lavande, fleuron de l’apiculture provençale.
La récolte se fait lorsque le miel est totalement mûr, à partir du mois d’août. Les hausses sont ramenées en miellerie pour l’extraction, tandis que les ruches restent sur place.
Elles ne redescendront que plus tard dans leur emplacement d’hivernage dans la forêt des Maures lorsque les premières pluies d’automne auront supprimé tout danger d’incendie.